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Photo du rédacteurMauto Défense

Analyse de l'édito du Jounal Le Soir sur le report de deux ans de la LEZ pour les Euros 5.

Entendons-nous bien: nous ne sommes pas contre la prise de mesures destinées à réduire le nombre de voitures ou la pollution à Bruxelles. Mais nous estimons que les deux problématiques doivent être dissociées, et qu'il faut reconsidérer les décisions prises souvent contre l'avis de nombreux usagers.

Cet Edito prend clairement parti contre cette prolongation qui donne accès aux véhicules Euro 5 jusqu'à fin 2027.

Nous reprenons chacun des arguments exposés en donnant notre avis.

A chacun ensuite de se faire sa propre opinion.


  1. Type de moteurs: la plupart des moteurs Euro 5 sont équipés de filtres à particules (sans AD Blue), et donc sont très peu polluants.

  2. "De quoi soulager quelques dizaines de milliers de propriétaires de voitures": 600.000 véhicules sont concernés, dont environ 30.000 immatriculés en RBC...

  3. Le PS et le MR ne font que respecter leur promesse électorale: en effet, et c'est bien cela le principe du suffrage universel!

  4. "En bafouant la loi": il s'agit d'une loi qui avait pour objectif, lors de la création de la région de Bruxelles-Capitale, de permettre à la minorité flamande bruxelloise de pouvoir être présente dans les groupes parlementaires et au sein les différentes commissions. Ensuite il fut question de lui attribuer des postes ministériels (3). Pour cela, on lui a offert 17 postes de député régional, sans tenir compte du nombre de voix obtenues par l'ensemble du collège électoral bruxellois. Où est le principe "d'un homme/femme - une voix"? On protège la minorité flamande, sauf que les 8.500 voix obtenues par Madame Van den Brandt lui ont été offertes par une majorité de francophones, dont elle avait subsidié les associations durant toute la législature (GRACQ, Heroes for Zéro, Provélo, Café Filtre, etc.)! Cela montre bien les limites de ce système. On ne "méprise" pas les Flamands de Bruxelles, mais on donne carte blanche aux supporters de la ministre, qui a ensuite beau jeu de transformer cela en "un plébiscite des néerlandophones de la capitale"!

  5. "Selon les experts": Quels experts exactement écoute-t-on? Ceux qui cautionnent toutes les mesures imposées par l'Europe, ou ceux qui les contestent? Poser la question, c'est y répondre...

  6. "Comment convaincre les citoyens de modifier leur comportements?": certainement pas en leur imposant "à la hussarde" une méthode contraignante à l'excès et anti-sociale, mais bien en mettant à leur disposition des moyens de déplacements alternatifs nombreux et efficaces. Et cela, ce n'est pas pour demain, car Bruxelles est orpheline d'un réseau performant de transports en commun, qui permettrait comme dans la plupart des grandes villes européennes d'atteindre les 4 points cardinaux de son territoire en quelques minutes...

  7. "Sur le plan de la santé": tous les chiffres publiés à cet égard sont sujets à discussion. Comment en effet faire une différence entre la pollution urbaine occasionnée par les véhicules particuliers, les poids lourds, les péniches, les industries ou les chauffages domestiques? Toujours remettre en cause celle produites par les automobiles est évidemment plus facile, car les caméras ANPR sont là pour enregistrer les plaques d'immatriculations et donc automatiquement identifier les contrevenants (avec un solide bénéfice financier à la clé!). Les jeunes parents qui dénoncaient l'impact "parfois mortel" de l'air bruxellois sur les "petits enfants" doivent peut-être être rassurés. Car on rappelle quand-même que la mortalité infantile n'est plus un fléau incontrôlable dans nos contrées depuis au moins un siècle...42 enfants de moins d'un an sont décédés en Région de Bruxelles-Capitale (2,7‰) en 2021, sans en détailler les causes. On nous répondra évidemment que la mort d'un enfant est une mort de trop, ce que nous confirmons. Mais de là à encore une fois accuser les automobiles, il conviendrait peut-être de faire preuve d'un peu d'objectivité dans l'analyse des causes de ces décès...

  8. "Etat des lieux catastrophiques de la qualité de l'air": on pourrait aussi noter l'amélioration constante de cette qualité depuis bien avant l'instauration de la LEZ en RBC, soit depuis au moins 10 ans.

  9. "Le barrage aux voitures en 2025 allait permettre un nouveau bond": la LEZ a sans doute joué un rôle pour les véhicules les plus anciens et donc les plus polluants, mais son efficacité baisse dans le temps, cela a été constaté dans nombreuses villes qui l'imposaient auparavant, et qui l'ont adoucie voire supprimée depuis. Le "bond" aurait certainement été un "bond" à la marge. On le vérifiera sans doute lors de l'évolution des chiffres dans les deux prochaines années.

  10. "Le changement pouvait poser des problèmes sociaux, donc financiers à certains": il y a une dose incroyable de mépris dans cette dernière affirmation! Oui la LEZ a déjà causé de nombreux dégâts sociaux dans une population déjà fragilisée, et pas seulement à cause du volet financier! Car par exemple, le déplacement des PMR a été lourdement impacté par la mesure, PMR qui se sont retrouvés isolés lorsqu'ils ont du se séparer de leur modeste voiture (dans notre enquête sur les PMR, 72% des répondants on déclaré que les nouvelles mesures de mobilité - dont la LEZ - compliquaient sérieusement leurs déplacements). Et évidemment la revente de leur véhicule devenu interdit en ville, était de facto devenu impossible, ou alors à un prix largement bradé... "A certains": sait-on qu'il y a près d'un tiers de la population bruxelloise qui rencontre des difficultés pour se déplacer? Il s'agit donc clairement d'une discrimination en termes de mobilité, qui touche une population aux moyens limités ou en situation de faiblesse.

  11. "Un report à la hussarde": de notre point de vue, la mise en place de la LEZ a été au départ d'une mesure prise "à la hussarde", qui n'a pas tenu compte de l'opinion et des problèmes des gens concernés.

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